Les meilleurs brokers de matières premières en Belgique en 2025

Quelles sont les matières premières que l’on peut trader en ligne ?

Les matières premières, ou « commodities », regroupent des ressources naturelles et produits de base essentiels au bon fonctionnement de l’économie mondiale. Qu’il s’agisse d’énergie, de métaux ou de produits agricoles, leur rôle est fondamental : ces actifs sont à la base de très nombreuses productions industrielles et alimentaires. Sur les marchés boursiers, les matières premières se négocient selon des dynamiques propres : offrent, demande, conditions climatiques, stockage, tensions géopolitiques (ex : guerre en Ukraine, OPEP pour le pétrole), et innovations technologiques influencent grandement leur prix.

Leur trading en ligne est aujourd’hui bien accessible, même pour les investisseurs particuliers en Belgique. Les instruments financiers les plus utilisés sont :

• Les CFD (contrats sur différence), qui permettent de spéculer sur l’évolution des prix à la hausse ou la baisse sans posséder l’actif physique.
• Les futures (contrats à terme), souvent utilisés par les grandes institutions, ou pour couvrir un risque mais également ouverts aux particuliers via des plateformes spécialisées.
• Les ETF (fonds négociés en bourse), qui suivent l’évolution d’un panier de matières premières ou d’une seule ressource.

Ci-dessous, un aperçu des principales matières premières accessibles et de leur profil d’investissement.

Investir sur l’or

L’or est apprécié comme valeur refuge lors des périodes d’instabilité économique. Son prix tend à monter lorsque les marchés boursiers sont chahutés ou lors de poussées inflationnistes. Il s’adapte bien à une allocation stratégique de long terme.

Investir sur le pétrole

Le marché du pétrole est très réactif aux actualités et décisions politiques mondiales. Sa volatilité peut représenter des opportunités, mais aussi d’importants risques, surtout sur des horizons courts. Il convient donc à des profils expérimentés ou actifs.

Investir sur le gaz naturel

Le gaz naturel se distingue par une forte saisonnalité (chauffage l’hiver) et une réactivité accrue aux conflits, perturbations logistiques ou décisions énergétiques en Europe. Ce marché nécessite une grande vigilance et ne convient qu’aux investisseurs avertis.

Investir sur l’aluminium

L’aluminium est un matériau largement utilisé dans l’industrie, et son prix reflète la croissance ou les ralentissements économiques mondiaux. Il offre un levier de diversification utile mais avec un niveau de risque à surveiller en cas de crise industrielle.

Investir sur les céréales (blé, maïs, soja)

Les céréales comme le blé, le maïs ou le soja sont très exposées à la météo et aux tensions commerciales. Elles permettent une exposition à l’économie réelle via la sécurité alimentaire mais impliquent un suivi particulier des récoltes et de l’évolution des politiques agricoles et commerciales internationales.

Ce panorama vous permet de mieux cerner les possibilités offertes par le trading en ligne sur les matières premières depuis la Belgique, et d’identifier celles qui correspondent à votre profil et à vos objectifs d’investissement.

Comment investir sur les matières premières ?

Plusieurs méthodes permettent aujourd’hui d’investir sur les matières premières, que vous soyez à la recherche de diversification, de protection contre l’inflation ou d’opportunités de rendement. Selon votre profil (investisseur actif, prudent, horizon court ou long terme), vous pouvez accéder à ces actifs physiques à travers différents instruments financiers. Des solutions modernes comme les CFD et les ETF, jusqu’aux approches plus traditionnelles comme l’achat direct, chaque méthode a ses spécificités, avantages et risques associés.

Investir via les CFD (Contracts for Difference)

Les CFD sont des produits dérivés permettant de spéculer sur la variation du prix d’une matière première (pétrole, or, café, etc.) sans la posséder réellement. Vous ouvrez une position à la hausse (“achat”) ou à la baisse (“vente”) en déposant une marge, ce qui permet l’effet de levier : vous mobilisez une fraction seulement du montant total pour investir. Les CFD sont adaptés à des stratégies à court terme et offrent une grande flexibilité, mais comportent des risques significatifs, dont la possibilité de perdre plus que votre mise initiale, notamment en cas de levier élevé.

Exemple de CFD sur le pétrole

Vous pensez que le prix du pétrole Brent, actuellement à 80 USD, va monter. Vous ouvrez un CFD “achat” pour 100 barils, avec un effet de levier de 10:1. Si le cours grimpe à 82 USD, vous réalisez un gain sur la différence (2 USD x 100). Mais un mouvement inverse engendre une perte proportionnelle.

Investir via les contrats à terme (futures)

Les contrats à terme sont des engagements d’acheter ou de vendre une quantité précise de matière première à un prix et une date future déterminés. Très utilisés par les professionnels pour la couverture (fixer à l’avance le coût ou le prix de vente d’une matière), ils sont aussi accessibles aux particuliers désirant spéculer sur l’évolution des cours. Les contrats à terme requièrent souvent une maîtrise des risques car ils peuvent générer des mouvements importants sur le capital investi, surtout à l’approche de l’échéance.

Exemple de contrat à terme sur le blé

Un investisseur achète un contrat future sur 50 tonnes de blé, à un prix fixé de 210 €/tonne avec échéance dans 3 mois. Si à l’échéance le prix de marché est de 220 €/tonne, il réalise un gain de 10 €/tonne, soit 500 €. Dans le cas inverse, il subit une perte équivalente.

Investir via les ETF (Exchange Traded Funds)

Les ETF sont des fonds cotés en bourse qui répliquent la performance d’une ou plusieurs matières premières, ou d’un panier d’entreprises actives dans le secteur. Avec un ETF, vous accédez à une exposition diversifiée ou ciblée sans vous soucier de la logistique ni du stockage. Ce sont des instruments adaptés à une vision long terme ou à une allocation passive au sein d’un portefeuille diversifié.

Exemple d’ETF sur l’or

Vous souhaitez investir 5 000 € dans l’or. Plutôt qu’acheter le métal physique, vous achetez des parts d’un ETF qui suit le cours de l’or. Si l’or progresse de 10 % sur l’année, la valeur de vos parts augmente en proportion, sans que vous ayez à gérer la conservation du métal.

Investir dans les actions de sociétés liées aux matières premières

Plutôt qu’investir directement dans la ressource, vous pouvez acheter des actions de sociétés dont l’activité dépend fortement du secteur des matières premières : compagnies minières, énergétiques, agroalimentaires, etc. Le cours de ces actions est influencé par le prix de la matière première mais aussi par la gestion, la stratégie et la santé financière de l’entreprise.

Exemple d’achat d’actions sur les matières premières

Un investisseur achète pour 2 000 € d’actions d’un grand groupe minier coté à Bruxelles, espérant profiter d’une hausse des prix du cuivre. Si la demande en cuivre augmente, la valeur de l’entreprise et donc de son action peut progresser.

Investir dans les matières premières physiques

L’approche la plus traditionnelle consiste à acheter directement la matière première sous forme physique : lingots d’or, pièces d’argent, voire produits agricoles en grandes quantités. Cette méthode convient aux investisseurs souhaitant détenir un actif tangible, gage de sécurité ou de préservation de valeur à long terme. Toutefois, sa mise en œuvre nécessite des considérations de stockage, d’assurance, et parfois de liquidité lors de la revente.

Exemple d’achat d’or physique

Vous achetez un lingot d’or d’une valeur de 1 000 € chez un négociant agréé à Bruxelles. L’or est conservé dans un coffre sécurisé : vous pouvez le revendre facilement, mais vous supportez d’éventuels frais de stockage et de transaction.

En résumé, chaque méthode d’investissement sur les matières premières présente des formes de risques, d’accès et de gestion différents. Selon vos objectifs, votre tolérance au risque et votre horizon de placement, vous pouvez choisir, combiner ou alterner ces approches pour une diversification optimale de votre portefeuille.

Quelle matière première selon votre profil d'investisseur ?

Toutes les matières premières ne réagissent pas de la même façon face aux évolutions économiques ou géopolitiques. Certaines offrent plus de stabilité, tandis que d’autres présentent des fluctuations pouvant générer des risques accrus… ou des opportunités, pour les investisseurs avertis. Choisir la bonne matière première dépend donc de votre expérience, de vos connaissances du marché et de votre tolérance à la volatilité. Découvrez comment orienter votre stratégie en fonction de votre profil.

🟢 Débutant : des matières premières stables et prévisibles

Les profils débutants devraient privilégier des matières premières dont le comportement est plus facilement anticipable et moins impacté par les spéculations de court terme. Voici pourquoi l’or et l’aluminium peuvent être particulièrement adaptés :

• Or :
• Volatilité faible à modérée sur le long terme
• Valeur refuge en périodes d’incertitude
• Moins exposé aux événements géopolitiques soudains
• Aluminium :
• Usage industriel large
• Cours généralement moins erratique que d’autres métaux industriels
• Corrélation avec la croissance économique mondiale

Stratégies recommandées

• Investir via des ETF (fonds indiciels cotés) ou CFD à faible effet de levier
• Privilégier une approche d’investissement à moyen/long terme
• Éviter le day trading ou la spéculation à court terme

🟡 Intermédiaire : des actifs plus dynamiques et exposés à l’actualité

Pour les investisseurs ayant déjà une première expérience, il est possible de se tourner vers des marchés plus dynamiques, mais nécessitant une surveillance régulière de l’actualité économique et internationale :

• Pétrole :
• Forte sensibilité aux annonces économiques et tensions politiques
• Volatilité modérée à élevée
• Opportunités lors des cycles de hausse/baisse
• Céréales (blé, maïs, soja, etc.) :
• Marchés influencés par les conditions climatiques et les politiques agricoles
• Potentiel intéressant lors des périodes de pénurie ou de surplus

Stratégies recommandées

• Pratiquer le swing trading sur CFD ou ETF (garder une position sur quelques jours/semaines)
• Mettre en place des ordres stop-loss pour maîtriser les risques
• Suivre l’actualité (géopolitique, météo, décisions de l’OPEP, rapports agricoles)

🔴 Expert : actifs très volatils et sensibles aux données externes

Pour les profils expérimentés, certaines matières premières offrent des perspectives de gains importants… mais demandent une grande réactivité et l’utilisation d’outils avancés :

• Gaz naturel :
• Marché extrêmement volatil, soumis à l’offre/demande mondiale et aux conditions climatiques
• Réactions fortes aux publications de réserves et aux tensions géopolitiques
• Pétrole (court terme/ day trading) :
• Exige un suivi en temps réel des marchés
• Nécessite une maîtrise de la gestion du risque face à la volatilité horaire
• Céréales (trading court terme) :
• Marché sensible aux données agricoles et météorologiques, très réactif aux annonces
• Spéculation souvent intense lors des publications de rapports mensuels/agricoles

Stratégies avancées recommandées

• Utiliser le scalping (opérations très court terme) et l’analyse technique (indicateurs de tendances, volumes, oscillateurs)
• Mettre en place des stratégies de couverture pour limiter les pertes potentielles
• Gérer étroitement l’effet de levier pour éviter les appels de marge
• Disposer d’une veille régulière sur les données économiques et météorologiques majeures

Adaptez toujours votre stratégie à votre expérience, à votre temps disponible et à votre tolérance au risque. Les matières premières offrent des opportunités variées, à condition de choisir celles qui correspondent à votre profil d’investisseur.

Comment choisir un courtier pour trader les matières premières ?

Choisir un courtier fiable pour trader les matières premières est une étape cruciale pour garantir la sécurité de vos fonds et optimiser vos chances de réussite. Un bon courtier vous permet d’accéder à une large gamme d’actifs, des tarifs compétitifs et une plateforme efficace, tout en vous assurant que votre expérience d’investissement se déroule dans un cadre réglementaire solide. Voici les principaux critères à prendre en compte pour faire le bon choix en tant que résident en Belgique.

Pourquoi investir dans les matières premières ?

Pourquoi investir dans les matières premières ?

Lorsqu’il s’agit de construire un portefeuille d’investissement solide, la question de l’inclusion des matières premières revient régulièrement. Ont-elles vraiment leur place face aux traditionnelles actions et obligations ? Loin d’être marginales, les matières premières constituent en réalité une classe d’actifs à part entière, dont la contribution à une stratégie équilibrée mérite d’être considérée avec attention et discernement.

Tout d’abord, les matières premières disposent de dynamiques propres, qui peuvent évoluer de façon relativement indépendante par rapport aux marchés boursiers ou obligataires. Parce que leurs performances peuvent répondre à des facteurs tels que les conditions climatiques, les cycles de production ou la géopolitique, elles ne réagissent pas toujours aux mêmes catalyseurs que les autres actifs. Intégrer des matières premières dans un portefeuille peut donc contribuer à réduire la corrélation globale des investissements et, ainsi, à limiter les pertes potentielles lors des périodes de turbulence sur les marchés traditionnels. C’est un levier supplémentaire pour lisser le risque global et viser une certaine résilience du portefeuille face à la volatilité.

Par ailleurs, la question de l’inflation est centrale dans la gestion patrimoniale de long terme. Or, plusieurs matières premières — notamment agricoles ou énergétiques — voient souvent leurs prix évoluer à la hausse quand l’inflation accélère. Elles bénéficient alors de mécanismes de transmission directe des hausses de coûts ou de rareté. Cette capacité à suivre, voire à devancer, l’inflation en fait des instruments prisés pour protéger le pouvoir d’achat du capital investi, là où d’autres classes d’actifs peuvent être fragilisées.

Les métaux précieux, comme l’or ou l’argent, jouent quant à eux un rôle particulier. Ils sont traditionnellement perçus comme des valeurs refuges, aptes à offrir un “amortisseur” lors des phases d’incertitude financière ou de chocs macroéconomiques. Ce statut leur vaut d’être recherchés en période de crise, lorsque la confiance envers les monnaies ou certains actifs est mise à l’épreuve. La présence de métaux précieux dans un portefeuille peut ainsi contribuer à en limiter la volatilité lors des cycles de stress.

Enfin, certaines matières premières présentent souvent des opportunités tactiques, en lien avec l’actualité géopolitique ou économique. Le pétrole, par exemple, réagit rapidement aux tensions internationales ou aux ajustements de production, générant parfois des mouvements de prix importants sur le court ou moyen terme. Cette volatilité, si elle comporte des risques, peut aussi ouvrir la porte à des stratégies d’investissement dynamiques, lorsque des tendances ou des déséquilibres clairement identifiables émergent.

En résumé

Les matières premières ne doivent pas être perçues comme une source de performance garantie, mais plutôt comme une composante stratégique dans la construction d’un portefeuille robuste. Leur apport en matière de diversification, de protection contre l’inflation et de gestion des phases de crise en fait un outil complémentaire pertinent, à intégrer avec mesure et réflexion dans une logique d’allocation d’actifs équilibrée.

Combien coûte le trading de matières premières ?

Le trading de matières premières (pétrole, or, blé, etc.) implique différents frais qui peuvent réduire votre rentabilité si vous ne les anticipez pas. Les principaux frais à prendre en compte sont : le spread (écart entre le prix d’achat et de vente), les commissions sur transaction, les frais de financement (appelés aussi swaps lorsque vous gardez une position ouverte plusieurs jours), les frais d’inactivité si vous ne tradez plus, ainsi que des frais de retrait lors du transfert de fonds vers votre compte bancaire. Mieux vous comprenez leur fonctionnement, plus vous pourrez gérer et optimiser vos profits sur chaque opération.

1. Spread

Le spread est la différence entre le prix auquel vous pouvez acheter une matière première (Ask) et celui auquel vous pouvez la vendre (Bid) à un instant donné. Ce coût est “caché” mais réel : il représente la première perte potentielle sur chaque transaction, car vous achetez toujours un peu plus cher que vous ne pouvez vendre au même moment. Souvent exprimé en points ou en euros, il varie selon la liquidité du marché et la plateforme utilisée.

Exemple de spread

Vous souhaitez trader 10 barils de pétrole. Le prix d’achat affiché est de 80,05 € par baril, le prix de vente est à 80,00 €. Spread = 80,05 € - 80,00 € = 0,05 € par baril. Coût total du spread : 10 barils x 0,05 € = 0,50 €.

2. Commission sur transaction

La commission est un frais explicite prélevé à chaque achat ou vente de matière première. Elle peut être fixe (ex: 3 € par opération) ou proportionnelle au montant de la transaction (ex: 0,1 % du montant). Ce frais est systématique et doit être pris en compte avant toute opération.

Exemple de commission sur transaction

Vous décidez d’acheter 2 contrats d’or, chaque transaction génère une commission fixe de 3 €. Coût total de la commission : 2 x 3 € = 6 €.

3. Frais de financement (swap)

Lorsque vous gardez une position ouverte pendant la nuit (overnight), des frais de financement, ou swaps, s’appliquent. Ils représentent le coût (ou parfois le gain) lié au différentiel de taux d’intérêt des devises ou actifs concernés. Ils sont généralement proportionnels au montant investi et à la durée de détention.

Exemple de frais de financement

Vous conservez une position sur le blé d’une valeur de 100 € ouverte pendant 10 jours. Le taux de swap est de 1,5 %/an. Frais par jour : 100 € x 1,5% / 365 ≈ 0,0041 €. Sur 10 jours : 0,0041 € x 10 = 0,041 €.

4. Frais d’inactivité

Les plateformes imposent souvent un frais si aucun ordre n’a été passé pendant une période (par exemple 3 mois). Ce montant est déduit automatiquement de votre solde jusqu’à ce qu’une nouvelle opération soit réalisée ou que le compte soit vidé.

Exemple de frais d’inactivité

Vous n’effectuez aucun trade pendant 4 mois. Au bout de 3 mois, la plateforme débite 10 € par mois d’inactivité. Frais total après 4 mois sans activité : 1 x 10 € = 10 €, puis chaque mois supplémentaire sans activité.

5. Frais de retrait

Lorsque vous souhaitez transférer vos fonds depuis la plateforme vers votre compte bancaire, des frais de retrait peuvent s’appliquer, fixes quelle que soit la somme ou proportionnels au montant retiré selon le courtier.

Exemple de frais de retrait

Vous effectuez un retrait de 200 €. La plateforme facture 5 € par retrait. Coût du retrait : 5 €. Si vous retirez à plusieurs reprises de petites sommes, ces frais peuvent rapidement s’accumuler.

Cours en direct des matières premières

Quelle est la fiscalité sur les revenus issus des matières premières en Belgique ?

La fiscalité applicable aux revenus issus des matières premières en Belgique dépend fortement du type d’instrument financier utilisé (dérivés, fonds cotés, actions, métaux physiques). Chaque produit bénéficie en effet de règles spécifiques selon sa nature et son mode de détention. Ces revenus entrent généralement dans la catégorie de la fiscalité des revenus du capital ou des plus-values patrimoniales, avec des régimes distincts selon l’actif, la durée de détention, la nature spéculative ou non de l’investissement et le profil de l’investisseur (particulier, trader occasionnel ou professionnel).

Pour les instruments dérivés tels que les CFD (Contrats sur la Différence) et les contrats à terme (futures) sur matières premières, les profits sont considérés comme des revenus divers selon le droit belge, imposables au taux de 33%. Toutefois, une requalification en revenus professionnels peut intervenir si l’activité de trading présente une régularité notable, ou si elle est considérée comme spéculative à titre principal. Les pertes éventuelles ne sont pas toujours déductibles et une attention doit être portée à la notion de spéculation.

Concernant les ETF (fonds indiciels cotés ou « trackers ») investis dans les matières premières, la fiscalité varie selon la structure de l’ETF. Sur les revenus distribués (dividendes ou intérêts), un précompte mobilier de 30% s’applique par défaut. Pour les ETF répliquant un indice sans effet de levier et sans lien direct avec les matières premières physiques (c’est-à-dire synthétiques), les plus-values réalisées lors de la revente sont généralement exonérées d’impôt pour les particuliers, sous réserve qu’il ne s’agisse pas d’une activité spéculative. Les ETFs qui distribuent des intérêts ou « trackers obligations » sont soumis à la taxe sur la plus-value obligataire dite « taxe Reynders » (Tak21/44).

Les actions de sociétés minières ou pétrolières sont soumises au même régime que les actions classiques belges : les dividendes sont soumis à un précompte mobilier de 30%, avec cependant d’éventuelles conventions fiscales internationales en cas de détention d’actions étrangères. Les plus-values lors de la revente par les personnes physiques sont exonérées, sauf en cas de spéculation manifeste ou d’activité professionnelle. Les moins-values ne sont pas déductibles.

Pour les métaux précieux physiques (notamment or, argent), la détention et la revente par des particuliers n’entraînent pas d’imposition sur la plus-value, sauf en cas de spéculation ou de revente dans le cadre d’une activité professionnelle. L’achat de lingots et pièces d’or d’investissement bénéficie d’une exonération de TVA en Belgique, alors que l’argent, le platine ou autres métaux sont soumis à la TVA lors de l’achat (sauf exceptions). Il n’existe pas de déclaration d’inventaire des avoirs en métaux précieux, sous réserve des nouvelles obligations antiblanchiment.

L’appréciation entre investissement patrimonial classique et activité spéculative reste un axe clé de la fiscalité belge, et les critères d’une activité professionnelle ou spéculative dépendent de la fréquence, du volume et de l’organisation des opérations réalisées. En cas de doute, une analyse personnalisée auprès d’un professionnel de la fiscalité s’impose.

Matières premières : comprendre l’effet de contango et de backwardation

Dans l’univers des matières premières, le prix auquel une marchandise s’échange aujourd’hui (le prix « spot ») diffère souvent du prix auquel elle s’échangera pour une livraison future (le prix à terme, ou « futures »). La relation entre ces deux prix dessine ce qu’on appelle la courbe des prix. Observer la forme de cette courbe—qu’elle montre un contango ou une backwardation—est un élément clé pour comprendre la dynamique du marché. Elle influence directement la rentabilité des investissements, surtout si l’on utilise des produits financiers qui suivent ces marchés.

Contango : un futur plus cher que le présent

Le contango décrit une configuration où le prix à terme d’une matière première est supérieur au prix spot. C’est une situation fréquente pour les matières premières qui peuvent être stockées—par exemple, le pétrole, le cuivre ou le maïs.

Pourquoi ? Stocker une marchandise a un coût (entrepôt, financement, assurance…). Les vendeurs intègrent ces frais dans les prix à terme : il faut en effet rémunérer l’attente de l’acheteur pour une livraison future. Si rien n’incite à consommer ou livrer rapidement (marché bien approvisionné), le contango est la situation normale.

Exemple

Au printemps 2020, lors du ralentissement économique mondial lié au Covid-19, la consommation de pétrole a chuté tandis que les stocks se sont remplis. Résultat : le prix à terme du pétrole s'est envolé au-dessus du prix spot, car il devenait coûteux de stocker le surplus de barils. Les marchés étaient alors en contango marqué.

Backwardation : quand l’urgence domine

À l’inverse, la backwardation apparaît quand le prix spot est supérieur au prix à terme. Cette situation traduit généralement une forte demande immédiate ou un risque de pénurie : les acheteurs sont alors prêts à payer plus cher pour être livrés tout de suite, ce qui fait monter le prix spot, tandis que les prix à terme restent moins chers.

Les causes ? Elles sont souvent liées à des événements exceptionnels : mauvaises récoltes, crises géopolitiques, perturbations logistiques… Ce message envoie généralement un signal de tension ou de déséquilibre sur le marché concerné.

Exemple

En 2022, lors du conflit en Ukraine, le prix du blé s'est envolé sur le marché spot à cause des interruptions de livraisons depuis la mer Noire. Les contrats à terme, eux, restaient moins chers, reflétant l’espoir d’une normalisation des échanges dans les mois suivants. Le marché du blé était alors en backwardation.

Pourquoi c’est décisif pour les investisseurs ?

La forme de la courbe des prix (contango ou backwardation) affecte directement la performance des produits d’investissement qui répliquent les prix des matières premières via des contrats à terme, comme certains ETF ou ETC. Pour ces produits, il faut régulièrement « rouler » (remplacer) les contrats arrivant à échéance par de nouveaux :

• En contango, chaque roulement consiste à vendre un contrat à terme proche (moins cher) pour en acheter un à plus longue échéance (plus cher). Cela peut entraîner une perte cumulée à chaque roulement (appelée « roll yield négatif »).
• En backwardation, le roulement rapporte souvent un gain (on vend plus cher pour racheter moins cher), ce qui peut améliorer la performance.

Comprendre la dynamique contango/backwardation permet donc d’anticiper ces effets sur la valeur de l’investissement, indépendamment de l’évolution pure du prix spot.

En résumé

Analyser la courbe des prix des matières premières permet de détecter les cycles d’excédent ou de tension, de déchiffrer les anticipations du marché et d’adapter sa stratégie d’investissement. Le contango et la backwardation sont deux signaux majeurs : ils impactent directement la performance des produits financiers construits autour des futures. Pour toute décision d’investissement sur ces marchés, lire la forme de la courbe est un réflexe à intégrer.

Pauline Laurore

Experte Finance

Co-fondatrice d’HelloSafe et diplômée d’un Master en finance, Pauline possède une expertise reconnue en finances personnelles, qu’elle met au service des utilisateurs pour les aider à mieux comprendre et optimiser leurs choix financiers. Chez HelloSafe, Pauline joue un rôle essentiel dans la conception de contenus clairs et pédagogiques sur l’épargne, les placements et la finance personnelle. Passionnée par l’éducation financière, Pauline s'efforce, avec chaque contenu qu’elle supervise, de fournir des informations fiables, transparentes et impartiales pour une gestion financière autonome et éclairée. À cet effet, elle a testé plus de 100 plateformes de trading afin d’aider au mieux les internautes à faire les bons choix.