Disjoncteur : fonctionnement, choix et prix

On entend parfois l'expression "les plombs ont sauté" : il s'agit en fait du disjoncteur qui s'est déclenché. Le disjoncteur est un composant incontournable de toute installation électrique, puisqu'il protège le circuit et les appareils électriques contre les surcharges et les courts-circuits. En Belgique, le disjoncteur est obligatoire pour tout système électrique, qu'il s'agisse d'une maison ou d'un bâtiment.

Mais à quoi sert réellement un disjoncteur et pourquoi est-il si important dans notre quotidien ? Grâce à cet article, vous découvrirez les différents types de disjoncteurs et leur fonctionnement, et vous saurez garantir une installation électrique sûre, fiable et conforme aux normes belges.

Qu'est-ce qu'un disjoncteur ?

Le disjoncteur est un composant du tableau électrique, dont le rôle est d’assurer la sécurité de l’habitation en protégeant les circuits électriques et les équipements connectés au circuit. Il permet au courant électrique de circuler dans le logement et de le couper automatiquement en cas de situation anormale sur le réseau. Selon son type, le disjoncteur peut intervenir en cas de :

• surcharge électrique du réseau, provoquée par une utilisation excessive d'équipements électriques simultanément.
• puissance électrique non adaptée, lorsque la capacité de puissance souscrite est insuffisante par rapport aux besoins réels.
• court-circuit, quand deux points du circuit électrique entrent en contact et créent un défaut.
• surtension, lorsque la tension augmente soudainement, en cas de foudre ou de branchement d'un appareil électrique à forte consommation.
• fuite électrique, si le courant s'échappe en raison d'un défaut d'isolation d'un fil électrique.

Comment fonctionne un disjoncteur ?

Le disjoncteur fonctionne comme un interrupteur, sauf qu’il est entièrement automatique. Dès qu'une anomalie sur le réseau électrique est détectée, il interrompt tout le courant électrique. Le disjoncteur du tableau électrique va se mettre en position « off », pour éviter tout risque de surchauffe des fils électriques et protéger les appareils connectés au circuit.

Le disjoncteur présente la particularité d'être réarmable. Cela signifie que si vous rencontrez une coupure de courant à votre domicile, causée par une surcharge du circuit électrique par exemple, vous pourrez rétablir l'alimentation en réenclenchant le disjoncteur une fois que le problème a été résolu.

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Disjoncteur différentiel : quelle différence avec le disjoncteur général ?

On distingue le disjoncteur général et le disjoncteur différentiel. Tous deux sont indispensables pour assurer la sécurité électrique dans une habitation ou un bâtiment.

Rôle du disjoncteur général

Le disjoncteur général, également appelé disjoncteur de branchement, est installé à l'entrée principale de l'installation électrique. Son rôle est de protéger l'ensemble de l'installation contre les surcharges et les courts-circuits, en surveillant de manière constante si la consommation de l’habitation est cohérente par rapport à la puissance souscrite. En cas de surpuissance, et donc potentiellement de risque de surchauffe du circuit électrique, le disjoncteur électrique général va se mettre en position « off », et couper l'alimentation électrique de l'ensemble du bâtiment.

Rôle du disjoncteur différentiel

Le disjoncteur différentiel se compose d’un disjoncteur divisionnaire ainsi que d’un interrupteur différentiel, dont les fonctions sont différentes :

• L'interrupteur différentiel, placé en haut du tableau électrique, permet comme son nom l'indique de détecter les différences d’intensité du courant électrique. Son rôle est de protéger les personnes contre les risques d'électrocution, en évitant les accidents électriques en cas de défaut d'isolement ou de contact accidentel avec une partie sous tension. Le disjoncteur différentiel détecte les fuites de courant vers la terre en comparant le courant entrant et le courant sortant du circuit. Si une différence significative est détectée (>300 mA), cela indique une fuite de courant et le disjoncteur différentiel se déclenche pour couper l'alimentation électrique du circuit concerné.
• Le disjoncteur divisionnaire intervient ensuite pour les courts-circuits et les surcharges. Les plombs sautent quand une anomalie est détectée.

Quels sont les différents types de disjoncteur ?

Les disjoncteurs varient dans leur mode de fonctionnement en raison des différentes technologies embarquées. On compte 4 types de protection de disjoncteurs :

Le disjoncteur magnétique

Le rôle du disjoncteur magnétique est de prévenir les courts-circuits, grâce à son système d'électroaimants qui permet de détecter les surintensités causées par un court-circuit. Lorsqu'un courant anormalement élevé est détecté, l'électroaimant se déclenche et coupe le courant immédiatement. Les disjoncteurs magnétiques sont généralement utilisés pour protéger les circuits de puissance.

Le disjoncteur thermique

Le disjoncteur thermique permet de repérer les surcharges électriques sur la ligne. Les disjoncteurs thermiques utilisent des bimétalliques sensibles à la chaleur pour détecter les surcharges électriques.

Lorsque le courant dépasse la capacité nominale du disjoncteur pendant une période prolongée, le bimétallique se déforme sous l'effet de la chaleur générée, la coupure du courant électrique. Ces disjoncteurs sont souvent utilisés pour protéger les circuits d'éclairage et les appareils électroménagers.

Le disjoncteur magnétothermique

Le disjoncteur magnétothermique combine les caractéristiques du disjoncteur magnétique et du disjoncteur thermique. Il détecte à la fois les surintensités causées par les courts-circuits et les surcharges prolongées.

Ces disjoncteurs offrent une protection polyvalente et sont couramment utilisés dans les installations électriques résidentielles et commerciales.

Le disjoncteur électronique

Le disjoncteur électronique est capable de détecter avec une grande précision les surcharges et variations de courant, grâce à des capteurs électroniques très sensibles. Ces disjoncteurs sont souvent utilisés dans les applications nécessitant une protection précise et réglable, telles que les centres de données ou les laboratoires.

Qu'est-ce que le calibre du disjoncteur et comment le choisir ?

Chaque disjoncteur possède une puissance spécifique appelée calibre, qui représente sa limite de fonctionnement. Il est recommandé de faire appel à un électricien qualifié pour effectuer le calcul précis du calibre en fonction des spécificités de l'installation électrique.

Le calibre du disjoncteur est déterminé en fonction du circuit qu'il protège. Dans les installations électriques résidentielles, les connexions doivent être étudiées avec soin. Chaque calibre est adapté à certains appareils et doit être associé à des câbles d'un diamètre approprié.

La puissance d'un disjoncteur, également appelée calibre ou intensité nominale, est exprimée en ampères (A). Elle correspond à l'intensité maximale de courant que le disjoncteur peut supporter en continu sans s'échauffer excessivement.

Calibre du disjoncteur différentiel

Le choix de la puissance du disjoncteur dépend de plusieurs facteurs :

• La section des câbles : La puissance du disjoncteur doit être adaptée à la section des câbles qu'il protège. Un câble de section trop faible risque de surchauffer si le disjoncteur est trop puissant.
• Le type d'appareil : La puissance du disjoncteur doit être adaptée à la puissance de l'appareil qu'il protège. Par exemple, un disjoncteur de 16 A est suffisant pour un lave-linge, tandis qu'un disjoncteur de 32 A est nécessaire pour une plaque de cuisson.
• La nature du circuit : La puissance du disjoncteur doit être adaptée à la nature du circuit qu'il protège. Un circuit d'éclairage peut être protégé par un disjoncteur de 10 A, tandis qu'un circuit de prise de courant peut être protégé par un disjoncteur de 16 A.

Appareil	Puissance (A)	Section des câbles (mm²)
Eclairage	10 A	1,5 mm²
Prises de courant	16 A	2,5 mm²
Lave-linge	16 A	2,5 mm²
Lave-vaisselle	16 A	2,5 mm²
Plaque de cuisson	32 A	6 mm²
Four électrique	20 A	2,5 mm²
Chauffe-eau électrique	20 A	2,5 mm²

Si vous hésitez quant au type et à la puissance de disjoncteur pour votre installation, pensez à choisir votre fournisseur d'électricité et à lui demander conseils.

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Calcul du calibre du disjoncteur général

La puissance souscrite du disjoncteur général s’exprime en kVA (kilovoltampère) : elle doit être choisie :

• en accord avec votre fournisseur d’électricité
• en fonction de la taille de votre habitation
• selon le nombre et de la nature des équipements électroménagers que vous possédez.

En souscrivant une puissance trop faible, vous risquez de voir votre disjoncteur électrique général sauter régulièrement en détectant une surintensité.

Si vous souhaitez avoir une estimation, voilà les étapes du calcul à effectuer :

1. Déterminez la puissance totale de l'installation électrique : faites une liste de tous les appareils électriques qui seront connectés à l'installation, en notant leur puissance en watts. Additionnez ensuite ces puissances pour obtenir la puissance totale de l'installation.
2. Appliquez un facteur de sécurité : il est recommandé d'appliquer un facteur de sécurité supplémentaire à la puissance totale calculée pour tenir compte des fluctuations de charge et des besoins futurs. Ce facteur peut varier en fonction des normes électriques locales, mais une valeur couramment utilisée est de 25 %.
3. Convertissez la puissance en courant : utilisez la formule suivante pour convertir la puissance totale en courant (en ampères) : Courant (A) = Puissance (W) / Tension (V)
4. Choisissez le calibre du disjoncteur : une fois que vous avez déterminé le courant nécessaire, vous pouvez choisir un disjoncteur général avec un calibre approprié. Assurez-vous de respecter les normes et réglementations locales lors de la sélection du calibre.

Quel est le prix d'un disjoncteur en Belgique en 2024 ?

Le prix d'un disjoncteur en Belgique peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que :

• La marque : Les marques plus connues et plus réputées sont généralement plus chères.
• Le modèle : Les disjoncteurs plus sophistiqués et dotés de fonctionnalités supplémentaires sont plus chers.
• La puissance : Les disjoncteurs de puissance plus élevée sont plus chers.
• Le point de vente : Les prix peuvent varier d'un magasin à l'autre.

Voici quelques exemples de prix de disjoncteurs en Belgique :

Type de disjoncteur	Puissance	Prix approximatif
Disjoncteur unipolaire	10 A	5 € - 10 €
Disjoncteur bipolaire	16 A	10 € - 15 €
Disjoncteur différentiel	30 mA	20 € - 30 €
Disjoncteur de puissance	32 A	30 € - 40 €

Quel disjoncteur différentiel pour un onduleur photovoltaïque ?

Pour un onduleur photovoltaïque, il est recommandé d'utiliser un disjoncteur différentiel de type B.

Les onduleurs photovoltaïques produisent de l'énergie électrique à partir de panneaux solaires et injectent cette énergie dans le réseau électrique de la maison ou du bâtiment. Un disjoncteur différentiel de type B pourra détecter les courants de fuite qui pourraient être générés par les installations photovoltaïques.

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Quelles sont les meilleures marques de disjoncteur ?

Il existe de nombreuses marques de disjoncteurs sur le marché, mais les plus connues et les plus réputées sont :

• Schneider Electric
• Legrand
• Teco
• Vinckyer
• Hager
• ABB
• Siemens

Voici quelques critères à prendre en compte pour choisir une marque de disjoncteur :

• La qualité des produits : la qualité des matériaux utilisés et la fabrication des disjoncteurs sont des éléments importants à prendre en compte.
• La fiabilité : les disjoncteurs doivent être fiables et fonctionner correctement en cas de besoin.
• La durabilité : les disjoncteurs doivent durer longtemps.
• La gamme de produits : la marque doit proposer une large gamme de produits pour répondre à tous les besoins.
• Le prix : le prix des disjoncteurs peut varier d'une marque à l'autre.